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L'alimentation du lapin

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Les besoins du lapin

L'alimentation fournit au lapin les éléments dont il a besoin pour sa croissance, son entretien et sa reproduction. Il est nécessaire de définir avec le plus de précision possible les exigences de l'animal. Actuellement, on connaît bien les besoins du lapin en croissance, pour les principaux éléments de la ration que nous allons étudier successivement.

N'oubliez pas l'eau

Le lapin boit beaucoup quand il est alimenté avec un aliment complet déshydraté en granulés. En fait, on a constaté que le lapin avale un volume d'eau qui correspond au double de celui de la ration d'aliment sec ingurgitée. Cela représente environ 90 ml d'eau par kg de poids vif et par jour pour un jeune en pleine croissance ou pour une femelle gestante. Pour une lapine en lactation, la quantité augmente considérablement, pour atteindre 200 à 250 ml par kg de poids vif et par jour. L'eau distribué doit être parfaitement propre et renouvelée fréquemment. Elle doit être à la disposition des lapins en permanence.

La cellulose

La cellulose est un des facteurs qui conditionne l'avancement des aliments dans le tube digestif des lapins? De ce fait, elle est indispensable mais il n'en faut pas trop pour ne pas réduire la digestion des éléments nutritifs. Un excès de cellulose entraîne un transit digestif accéléré. Rapidement, l'animal ne peut plus couvrir ses besoins énergétiques. Pour les jeunes en croissance, prévoyez un aliment avec 13 à 14 % de cellulose. Pour les femelles allaitantes, une teneur de 11 à 13 % est convenable.

Les matières grasses

Il y a deux fois plus d'énergie digestible dans les lipides que dans l'amidon. Mais en général, il n'est pas utile d'ajouter des matières grasses dans les aliments donnés au lapin. La ration habituelle contient environ 2,5 à 3 % de corps gras naturels, ce qui est amplement suffisant.

Les protéines

L'apport en matières azotées doit être suffisant en quantité mais aussi en qualité. Les protéines représentent environ 15 % de la ration pour les lapereaux en croissance et 16 à 18 % pour les lapines allaitantes. Veillez à la qualité des matières azotées, c'est-à-dire à leur composition en acides aminés essentiels. En général, les aliments complets préparés contiennent du tourteau de soja et de tournesol en quantité importante, ce qui assure un bon équilibre de la ration. Attention, si vous donnez une alimentation en forte teneur en cellulose, diminuez le taux de protéines pour éviter des risques de troubles digestifs. Quelque soit le type de nourriture, notez la réaction de vos lapins quand vous leur proposez ces différents aliments pour connaître leurs goûts.

La supplémentation

En général, les aliments complets du commerce sont bien dosés en sels minéraux et en vitamines? Dans le cadre d'une alimentation "maison", à base de produits frais variés souvent différents en fonction des approvisionnements et des saisons, il est parfois utile d'apporter un complément minéral et vitaminé, soit occasionnellement soit en permanence selon les performances d'élevage recherchées. Vous trouverez dans le commerce spécialisé de nombreux produits fortifiants à base de sels minéraux, plus ou moins enrichis en oligo-éléments et en acides aminés.

Certains éleveurs utilisent une supplémentation en antibiotiques pour effectuer une surveillance de la flore microbienne intestinale du lapin. Cette pratique est réservée exclusivement aux éleveurs professionnels. Elle fait l'objet d'une réglementation européenne très restrictive.

Le conseil: Après le sevrage de vos lapereaux, donnez-leur une alimentation à base de granulés. D'une part vous éviterez les problèmes digestifs liés aux aliments verts, d'autre part cela stimulera leur croissance.

Présentation des aliments frais

La mise à disposition des aliments est très variée dans l'élevage traditionnel. Donnez à vos lapins une alimentation à base d'aliments frais (herbe, chou, betterave, etc.), de matières sèches telles que le foin et la paille et de céréales sous forme de grains ou de farines.

Les principales matières premières

Dans les cultures fourragères, choisissez les avoines en vert, un excellent fourrage, la luzerne, une des meilleures nourriture riche en azote et en vitamines, à donner aux reproducteurs et aux femelles en gestation, l'orge, parfait pour l'engraissement, le lotier, le trèfle violet et le sainfoin à donner en sec ou en frais. Parmi les cultures potagères, retenez la carotte pour l'élevage des jeunes et pour favorisez la lactation, le panais, le topinambour et la pomme de terre, excellents pour l'engraissement, les choux à donner sans excès, le thym, le cerfeuil et le pissenlit, véritable régal pour le lapin. Les plantes sauvages offrent des variétés innombrables mais demandent une certaine connaissance botanique de la part de l'éleveur.

Avantages et inconvénients

Le premier problème rencontré avec l'alimentation fraîche est celui de l'approvisionnement souvent difficile en hiver et pour l'éleveur citadin qui ne dispose pas d'un grand jardin. Les aliments frais tels que l'herbe fermentent quand ils ne sont pas consommés dans les heures qui suivent la récolte. Or le lapin mange lentement, en prenant tout son temps, d'où une altération fréquente de l'aliment frais avec des déchets et des pertes importantes. Si vous donnez une ration composée de plusieurs produits différents, le lapin ne sait pas les choisir pour équilibrer son apport énergétique. De plus, d'un approvisionnement à l'autre, la valeur nutritive de l'aliment frais peut varier considérablement et il est difficile de la contrôler? Sur le plan de l'hygiène, les aliments frais sont porteurs de nombreux agents pathogènes et ils peuvent être la source de contamination, notamment pour la maladie hémorragique virale (V.H.D.).

La fréquence des repas

Il faut absolument habituer votre lapin à manger de tout. Mais c'est un petit animal capricieux et assez difficile. Il peut s'habituer à un aliment au point de refuser toute nouveauté. Pour limiter les pertes de nourriture, multipliez le nombre de repas en prévoyant deux ou trois distributions par jour, ce qui crée un travail supplémentaire non négligeable.

Préparez les légumes

Ne donnez pas les aliments verts tels que vous les avez cueillis dans votre jardin ou dans la nature. Il faut un minimum de préparation avant de les introduire dans la cage. Commencez par bien les nettoyer, en enlevant la terre et les feuilles abîmées et en triant les espèces pour éliminer celles qui sont toxiques. Lavez les légumes racines tels que les carottes, betteraves, les radis, etc. Sans les faire sécher, laissez-les égoutter pour éviter de leur donner des aliments détrempés. Évitez aussi de leur donner de l'herbe trop mouillée.

Aliments verts

Les aliments verts ne peuvent être servis lorsqu'ils ont subi un commencement de fermentation. Lorsqu'ils sont ingérés dans cet état, ils provoquent l'inflammation de l'intestin, la diarrhée.. le gros ventre, etc., autant d'indispositions auxquelles les lapins, et surtout les lapereaux, sont particulièrement sensibles.

Pour éviter ces accidents, il suffit de récolter la nourriture verte un jour d'avance et de l'étendre en minces couches sur des séchoirs, se composant simplement d'un cadre garni de treillis. Par des temps de pluie persistante, il est bon de la mélanger avec un peu de foin, quelques heures avant de la servir. La prudence commande de n'en pas donner aux lapereaux.

QUELQUES ALIMENTS VERTS

Herbe des prés. -


Une bonne prairie est ensemencée de graminées et de papilionacées. La valeur des plantes varie considérablement suivant le sol, la flore et la fumure. L'herbe saine est nutritive et fort recherchée des lapins. Il faut bien se garder de donner de l'herbe provenant de terrains bas, marécageux (herbe acide) parce qu'elle occasionne facilement l’inflammation des intestins et agit désavantageusement sur les os. Plus elle est jeune, et plus elle est nutritive et digestible.

Trèfle.

De tous les aliments verts, c'est le trèfle qui est le plus nutritif et le plus estimé. Néanmoins, il faut le servir prudemment, car les lapins en mangent facilement trop, ce qui entraîne l'indisposition connue sous la dénomination « gros ventre ». Sa valeur nutritive croît à mesure qu'approche l'époque de la floraison. On doit toujours le servir en petite quantité.

Feuilles de betterave et de laitue.

Elles sont très aqueuses, sont aqueuses, mais, trop âgées, elles sont fibreuses et peu digestibles. Généralement, on en fait un emploi abusif dans l'alimentation du lapin, en ce sens que l'on ne varie pas suffisamment. On ne sen aperçoit pas toujours immédiatement; toutefois, après un certain temps, le lapin maigrit et dépérit parce que ce manque de variation dans la nourriture produit une mauvaise digestion.

Feuilles de betterave et de laitue.

Elle sont très aqueuses, contiennent peu de principes nutritifs et provoquent facilement la diarrhée. Il faut les donner prudemment et en très petite quantité.

Pissenlit, laiteron, séneçon, chicorée.

Voilà autant de plantes amères et aromatiques fort estimées du lapin. Elles peuvent lui être données en plus ou moins grande quantité. Outre qu'elles produisent une bienfaisante influence sur sa santé, elles communiquent à la chair des sujets à l'engrais un goût particulièrement fin et exquis.

Le lapin grignote volontiers les pousses et les feuilles de pommier, poirier, vigne, noisetier, chêne, hêtre, etc. Par contre, il faut se garder de lui donner les pousses ou les feuilles du pêcher, de l'amandier, et de l'if.

Quelques brindilles de ronce, de genêt, de même que quelques petites branches de chêne, de bouleau, de tilleul et de saule, servies tous les quinze jours, préviennent, dans bien des cas, le gros ventre. Les branches de l'airelle myrtille, même séchées, constituent un excellent remède préventif contre la diarrhée; il est bon d'en donner quelques-unes dès que les crottes deviennent molles.

Le fenouil, la gentiane et les feuilles de menthe excitent l'appétit et débarrassent l'appareil digestif des amas glaireux.

Les plantes vénéneuses suivantes doivent être soigneusement éliminées de l'alimentation: l'euphorbe, la morelle noire, la ciguë, la digitale la colchique, le pavot et toutes les euphorbiacées. Si le lapin sauvage évite instinctivement ces plantes, il n'est guère prouvé que le lapin domestique les délaisse, lorsqu'elles se trouvent mélangées à la nourriture verte qu'on lui sert. Il est donc prudent de s'assurer, lorsqu'on coupe l'herbe, si elle ne contient pas des plantes nuisibles afin de les écarter.

Foin.

Le foin de prairie et le foin de trèfle sont indispensables à l'alimentation du lapin. Si la fenaison est faite dans de bonnes conditions, ils constituent un excellent aliment d'hiver très estimé du lapin. Il est bon d'en faire une ample provision et de les servir pendant toute l'année; car, par leur haute teneur en principes nutritifs, ils favorisent la formation du sang du lapin et agissent favorablement sur sa santé. Pour obtenir du foin particulièrement nutritif, la fenaison doit être faite à l'époque de la floraison.

Tubercules et carottes.

Ce sont des aliments qui remplacent la verdure en hiver. S'ils contiennent beaucoup d'eau.. d'amidon et de sucre (ces deux derniers aliments sont facilement digestibles), ils sont, par contre, pauvres en matières albuminoïdes et minérales. Ils ne peuvent être servis exclusivement: on doit les donner en les alternant avec du foin, du son et des farineux. Avant de les servir , ils doivent être nettoyés et soigneusement. examinés, afin de découper les parties avariées.

Betteraves.

Les betteraves fourragères sont trop aqueuses. Les betteraves sucrières ou demi-sucrieres sont préférables; elles doivent être servies coupées en fines tranches et saupoudrées de son.

Carottes.

De tous les tubercules, ce sont les carottes, et principalement les rouges et les jaunes, qui sont les plus estimées du lapin. Elles agissent favorablement sur la sécrétion lactée.

Choux-navets ou rutabagas. -

Voilà deux tubercules, qui permettent de varier avantageusement l'alimentation.

Pommes de terre. -

Elles doivent être données cuites. Bien écrasées, réduites en bouillie et mélangées avec du son, elles constituent un aliment qui convient surtout aux sujets à l'engrais. Il est recommandable de n'en pas donner de trop grandes quantités à la fois.

Note. - Il est permis de donner, aux lapins, les déchets de cuisine, de légumes et d'herbes potagères. néanmoins une extrême prudence est de rigueur, surtout lorsqu on  élève des lapins de race délicate sévèrement sélectionnés. Tous les aliments qu'on leur sert doivent être d'une propreté irréprochable et de première qualité; toutes les parties moisies, pourries ou gelées doivent être soigneusement enlevées.

GRAINES ET LÉGUMINEUSES.

Les graines contiennent une grande quantité de matières sèches et principalement de l'amidon, tandis que les légumineuses ont une haute teneur en matières albuminoïdes et en phosphate de chaux. Ces produits ne doivent être ni écrasés ni moulus; le lapin est un rongeur et les mange volontiers lorsqu'ils n'ont reçu aucune préparation préalable.

Avoine. -

Il convient de la préférer au froment, au seigle et à l'orge. C'est un aliment fortifiant et facilement digestible qui favorise la croissance et la sécrétion lactée, et agit favorablement surtout sur le géniteur mâle.

On ne peut cependant la donner exclusivement, ni même en trop grande quantité car, dans ce cas, elle échauffe et constipe. Cinquante grammes, servis deux ou trois fois par semaine, constituent une quantité suffisante pour un lapin d'un poids moyen de 3 kg.

Froment, seigle, orge. -

Ce sont des graines moins digestibles et moins estimées du lapin que l'avoine; on peut cependant les donner pour varier.

Maïs. -

Le maïs est une graine très riche en amidon, graisse et sucre, qui convient surtout aux sujets à l'engrais. Il agit aussi favorablement sur la sécrétion lactée. On doit le donner de préférence concassé.