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La tête

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Si l'habit ne fait pas le moine, comme le dit le dicton bien connu, ce dernier ne s’applique certainement pas à la tête de la poule, et encore moins à celle du coq.   

La tête, chez un sujet, a beaucoup plus d'importance qu'on veut généralement y attacher et à notre sens, elle est la partie la plus importante du corps après le type.   

Elle est en quelque sorte la fiche signalétique de l'individu et en constitue une sorte de carte d'identité, à travers de laquelle on peut très franchement lire le degré de pureté d'une race.  

Cette infime partie du corps de la poule comprend un nombre impressionnant de caractères très importants, parmi lesquels nous relevons la crête, le bec, la face, l’œil, les oreillons et les barbillons.   Chez certaines races modifiées elle peut encore se compléter d'une huppe, d'une barbe, d'une cravate et de favoris.   

En faisant la comparaison avec le restant du corps, cela fait proportionnellement une grande partie des caractères décrits dans un standard et il n'est donc pas exagéré de dire que la conformation de la tête est d'une importance capitale.   

S’il est vrai que sa conformation donne un indice certain de qualité chez les sujets bien racés, son ensemble constitue également une espèce de réflecteur qui réfléchit fidèlement son degré de condition physique et son état de santé.   En effet grâce à certains caractères de la tête, il est possible de diagnostiquer avec beaucoup de certitude pas mal de malaises et maladies.   

Son aspect permet encore de déterminer le sexe, non seulement chez les sujets adultes, mais aussi chez les jeunes.   

Chez les poules pondeuses, on sait que l'examen des os pelviens peut déceler les bonnes et mauvaises pondeuses.   Dans le même ordre d'idée, l'expression de la tête permet aussi de déceler cette caractéristique avec assez bien de certitude.   

En bref , son examen mérite certainement d'être approfondi dans les détails.  

A) LE CRANE

Dans la section qui traite du squelette en général, nous avons déjà fait l'étude du crâne, en énumérant les différents os dont il se compose.   En complément  à la description qui en a été faite, il est sans doute intéressant d'en voir un agrandissement, en même temps qu'une coupe longitudinale à l'intersection des deux mandibules.  

On pourrait généralement penser que chez la poule le crâne possède une conformation uniforme.   Il n'en est rien cependant, il subit au contraire des modifications qui, si elles sont très légères pour certaines races, elles peuvent aussi être profondes pour d'autres.   Pour être plus précis, disons que le crâne adopte une forme, une conformation particulière selon que les volailles appartiennent à certains groupes bien déterminés.   C'est ainsi que l'implantation du bec vigoureux et le développement très prononcé des arcades sourcilières ont provoqué une modification assez profonde chez les combattants.   Chez les volailles huppées, la présence de la huppe est généralement en corrélation avec la formation d'une protubérance hémisphérique des os frontaux et une surélévation des orifices nasaux en forme de croissant.   

Chez des volailles fortement huppées comme la Padoue, la Hollandaise et la Houdan, cette protubérance crânienne est très développée, alors qu'elle est de moindre importance chez les races moyennement huppées comme la Brabanter, pour devenir nulle chez certaines, peu huppées.   Dans ce dernier cas, la “ houppette ” repose simplement sur une masse graisseuse.  

B) LA CRÊTE

La crête compte parmi les caractères les plus importants de la poule domestiquée.   Tout d'abord, c' est un caractère qui lui est légué par son ancêtre sauvage et déjà chez ce dernier, elle fait partie des caractères essentiels qui définissent le genre “ gallus ” .   Chez nos races domestiquées, la crête, à elle seule, peut dans certains cas représenter le caractère essentiel qui détermine la race, mais elle peut aussi, à elle seule, déceler un croisement qui a été opéré pour une raison ou l’autre.   C' est donc un caractère très présente souvent un espèce de creux qui s’appelle le COUP DE POUCE, la dentelure frontale est souvent plissé, les dentelures irrégulières, les sillons trop ou trop peu découpés.   Elle peut aussi se garnir d'excroissances latérales ; bref, elle est rarement sans défauts.  

De simple qu'elle est normalement de par son ancêtre, la crête a subi, au cours des siècles, des transformations très profondes, importantes et nombreuses.  

Pour expliquer ces transformations on peut se baser sur deux probabilités: celle d'abord de mutations subites, toujours immédiatement héréditaires, qui se présentent assez fréquemment chez les volailles domestiquées, ou alors celle de la possibilité de l'existence d'une espèce sauvage disparue.   Depuis quelques dizaines d'années, on croit volontiers, qu'en dehors des quatre espèces sauvages connues, il a pu exister une race géante “ Gallus giganteus ” , également asiatique, mais aujourd'hui disparue ou encore présente à l'état domestiqué et qui aurait possédé une crête en noix.   Rien ne l’affirme formellement, rien ne le confirme, c'est pourquoi, jusqu'à preuve du contraire, nos races domestiques proviennent donc du “ Gallus gallus ” et il ne faut donc imputer ces transformations qu'à des mutations.

Les principales crêtes dues à ces transformations sont :

·                 la crête fraisée, triple ou encore pois qui est formée de trois petits lobes parallèles dans le sens de la longueur.   A peine dentelée, elle est dans son ensemble petite et à peine saillante.

·                 La crête noix, en bourrelet ou encore en couronne consiste en une excroissance charnue ou en un bourrelet lisse, ne dépassant pas l’arrière de la tête.   Elle n'a jamais de pointe.   Le bourrelet peut être simple ou double.

·                 la crête en feuille de chêne ou en gobelet est une crête triple consistant en un mamelon central, placé au dessus du bec, entouré de deux coquilles ou feuilles juxtaposées, dont les bords extérieurs sont finement dentelés.   Elle est en gobelet quand les feuilles se creusent et de papillon lorsque les feuilles s’étalent.  

la crête double ou frisée (encore appelée crête plate) semble avoir des origines asiatiques, mais est connue en Europe depuis plusieurs siècles et principalement chez la Hambourg ; elle existe chez de nombreuses races naines.   Elle forme au dessus de la tête une masse charnue à surface supérieure plate, hérissée de granulations pointues et rapprochées ; le devant au dessus du bec est large et arrondi ; l’arrière se termine par une pointe plus ou moins aiguë que l’on dénomme aiguillon ou piquant Selon les races, ce dernier peut se dresser en flèche comme chez la Hambourg ou la Java ou rester couché et suivre la forme de l'occiput comme chez le Barbu d'Anvers et la Wyandotte.   Tout comme chez la crête simple, elle peut présenter certaines malformations.   Les standards stipulent généralement, celles qui sont graves et celles qui ont peu d'importance.   Les principales malformations sont : Crête trop charnue, trop volumineuse et grossière ,Sillon dans la partie frontale , Crête lisse ,Absence de l'aiguillon ,Pointe divisée en deux aiguillons, Pointe incarnée.   A part la crête lisse, qui est un défaut léger, tous les autres défauts sont graves.   

Les crêtes peuvent offrir des différences dans leur texture .   Le tissu peut être plus ou moins fin, avec des granulations plus ou moins accentuées.   Il peut aussi être entièrement lisse.  

Chez l'oiseau en bonne santé, la crête est toujours d'un rouge vif, à l'exception de quelques rares races à pigmentation très intense, où le pigment noir parvient même à envahir la crête dans son entièreté ou partiellement seulement.   Ce phénomène est alors presque général chez les poules, le coq faisant souvent exception.   Chez la race Nègre, la crête est violacée, presque noire.

CRÊTE GELÉE .  

La crête est un ornement très fragile.   Une simple bataille peut laisser des dégâts irréparables , mais c' est encore le gel qui lui cause le plus de dommage et spécialement chez les crêtes droites et volumineuses.  

Par temps de fortes gelées, la crête et même les barbillons souffrent beaucoup du froid intense et fréquemment elles se congèlent.   Un crétillon gelé se dessèche et tombe, ce qui donne des crêtes amputées.  

La congélation de la crête se produit surtout dans des poulaillers mal conditionnés.  Un sujet dont la crête est fortement endommagée par le gel n'est plus exposable.  Par temps de fortes gelées, il est conseillé de graisser ces organes à la glycérine ou à la vaseline.  

L'ÉCRÊTAGE

Les races de combat telles que les Combattants Belges, les Combattants Anglais et d'autres sont normalement exposées écrêtées.  

L’écrêtage comprend non seulement l’ablation de la crête, mais aussi celle des barbillons et des oreillons.   Elle s’effectue avec des ciseaux bien tranchants, recourbés de préférence.  

Pour effectuer proprement l'écrêtage, avec le moins d'effusion de sang possible, l’assistance d'un aide est conseillée.   On commence l'opération par les barbillons.   Elle s’effectue en partant de la gorge vers le bec.   On enlève ensuite les oreillons.  

Pour enlever la crête, l'aide la saisit, en la maintenant droite.   Il est préférable de commencer l'opération à la base du bec, en se dirigeant vers la nuque.   L’opérateur dispose ses ciseaux sur le sommet de la tête, ce qui est facile, grâce à la forme courbe de l'instrument.   Il coupe d'un seul coup l'organe, en maintenant les ciseaux fortement appuyés sur le crâne, afin d'en suivre la forme et d'éviter des “ escaliers ”.   Avec un peu d'adresse, on arrive rapidement à un résultat parfait, sans retouche.   Il faut, néanmoins donner deux coups de ciseaux supplémentaires de chaque côté du bec, afin de bien enlever la crête à cet endroit et de ne pas laisser d'excroissance.  

Anciennement on répandait sur la plaie du charbon de bois pilé pour empêcher l'effusion de sang.   Aujourd'hui on possède des spécialités qui empêchent entièrement cette effusion.   Vous les trouverez chez votre pharmacien.  Lorsque la plaie est cicatrisée, il est conseillé d'enduire de vaseline les parties touchées.   L'opération doit se répéter plusieurs fois.  

De nos jours, l'opération ne se fait plus aux ciseaux, mais au bistouri électrique.   Avec cet instrument, le grand avantage est que le travail est bien fait et qu'il n'y a pas d'effusion de sang.  L'opération de l'écrêtage ne peut se faire tant que la crête est encore en croissance, autrement, la pousse qu'elle peut encore faire après l’ablation est du plus vilain effet.  

C) LE BEC

Contrairement aux mammifères, l'oiseau ne possède pas de bouche proprement dite.   Sa caractéristique essentielle est en effet de ne posséder ni lèvres, ni dents.   Chez lui, ces organes sont remplacés par une espèce d'étui qui se divise en deux mandibules d'une matière cornée, l'inférieure étant légèrement surplombée en avant par la supérieure et l'ensemble se dénommant le bec.   La mandibule supérieure est terminée à sa base par les orifices nasaux.  

Le bec est pointu et conique, le plus souvent, il est plus ou moins droit, parfois il peut être recourbé.   

La face inférieure de la mandibule supérieure correspond au palais et présente une partie antérieure constituée par une muqueuse rose, assez résistante et d'une partie postérieure, muqueuse également, mais qui contient des glandes, des vaisseaux et des nerfs.   L'une et l'autre sont traversées longitudinalement par une fente garnie de petites dents : la fente palatine  qui correspond avec les cavités nasales.   

Vers l'arrière, il existe encore deux ouvertures, les trompes d’Eustache qui font communiquer la cavité buccale avec l'oreille.   

La mandibule inférieure est creusée dans sa face supérieure d'un sillon qui contient la langue . Celle-ci est assez dure, pointue en forme de flèche dirigée en avant.   Sa face inférieure est revêtue, en avant, d'un étui corné blanchâtre qui en protège la pointe.   Elle porte à sa base des papilles dirigées en arrière.   

Extérieurement, la mandibule inférieure se divise à sa base en deux branches.   La partie creuse entre ces dernières se dénomme le menton.   La commissure du bec  est le point où les deux mandibules se rejoignent.  

COLORATION DU BEC

La surface extérieure, cornée, des mandibules peut varier de couleur, non seulement d'après les races, mais aussi et principalement selon les variétés.

La teinte du bec peut varier du blanc au noir, en passant par les couleurs intermédiaires comme le gris, le plomb, le bleu ou l'ardoise, mais elle peut aussi passer au jaune et au brun, cette dernière teinte pouvant elle-même varier de corne claire au corne très foncée On dit généralement que la couleur du bec et des tarses se lie.   Cette affirmation n'est pas entièrement exacte ou plus précisément incomplète.   Évidemment, il y a relation entre la teinte du bec et celle des tarses, mais cette relation ne se limite pas seulement à ces deux caractères.   La coloration du bec et des tarses est due à un phénomène, encore peu exploré, la pigmentation.   C'est elle qui, selon certaines règles, donne la teinte claire ou foncée au bec et aux tarses, mais son rôle ne s’arrête pas là et joue dans la même proportion dans la coloration de la peau et de l’œil.   

Des études assez récentes permettent de conclure que la coloration du bec, des tarses, de la peau et de l’œil se lient intimement.   S’il est vrai, comme nous venons de le dire, que le phénomène de la pigmentation chez les volailles est encore très mal connu jusqu'à présent, la science moderne vient néanmoins de faire de grands pas en cette matière.

On croit régulièrement que la couleur du bec et des tarses se laisse améliorer par des influences extérieures.   C' est totalement inexact, sauf en ce qui concerne la couleur jaune.   Contrairement à toutes les autres teintes, la couleur jaune est obtenue par la présence du pigment jaune (Lipochrome).   Ce pigment étend son action sur la couleur du bec, de la peau, de la graisse et des tarses.   Quand la poule entre en ponte, il se présente le phénomène, que ce pigment jaune peut être prélevé sur les parties du corps que nous venons de citer, pour se reporter sur le jaune de l’œuf, avec lequel il est également lié.   

En général, car il y a des exceptions, plus et plus longtemps qu'une poule pond, plus on verra pâlir le bec et les tarses.   La couleur trop pâle du bec chez une volaille à pigmentation jaune ne doit donc pas être considérée comme un défaut grave.   

Il faut cependant savoir que cette décoloration n'a lieu que si la poule ne trouve pas dans sa nourriture les éléments nécessaires à la coloration du vitellus de l’œuf.   Ces éléments se trouvent dans les aliments verts, dans certains tubercules, dans certains fruits, dans le maïs, etc.   

Bref, seule la pigmentation jaune se laisse améliorer ou renforcer.   Les canariculteurs en savent long sur ce sujet, car le lipochrome qui est à la base de la coloration du bec et des tarses chez la volaille, l'est dans la même mesure dans celle du plumage jaune chez les canaris.   

Toutes les autres substances colorantes sont d'origine albumineuse et sont fournies par certaines cellules, donc complètement hors d'atteinte aux éléments extérieurs.   

MALFORMATIONS DU BEC

Le bec est sujet à quelques malformations anatomiques, dont certaines sont excessivement graves, allant jusqu'à amener la disqualification du sujet.   Les principales sont :

·                 Mandibule supérieure trop longue : grave

·                 Mandibule supérieure ou inférieure atrophiée : disqualification

·                 Mandibules mal refermées, par suite d'une ouverture provoquée par la malformation de l'une ou des deux mandibules : disqualification

·                 Bec croisé : disqualification.   

Ces malformations sont relativement fréquentes dans l'élevage sportif On doit chercher leurs causes dans une certaine dégénérescence produite par l'état trop consanguin des reproducteurs, mais elles peuvent aussi être accidentelles.   Elles sont souvent liées avec d'autres vices de conformation du squelette et principalement avec les doigts crochus.   Certaines de ces malformations deviennent immédiatement entièrement ou partiellement héréditaires, d'autres ne le sont pas.   Souvent elles apparaissent déjà à l'état embryonnaire, d'autres n’apparaissent qu'entre l'âge de six a huit semaines.   

Pour l’éleveur et l’amateur, l’apparition de ces malformations doit être considérée comme une sonnette d'alarme.   Sans plus attendre, ils devront introduire du nouveau sang dans leur élevage. Les sujets atteints de ces malformations doivent être sacrifiés.  

D) LA FACE

La face comprend les joues et le pourtour de l’œil (paupière circulaire).  Elle est constituée par une étendue plus ou moins grande de peau, plus ou moins dénudée.   Elle est prolongée vers le bas par les barbillons, vers l’arrière par les oreillons.   

La surface dénudée est d'étendue variable et peut parfois être exagérée chez certaines races.  

En général, sa teinte est d'un beau rouge vif, mais elle peut aussi être influencée par le jeu de la pigmentation.   En effet, chez certaines races comme l'Ardennaise, le Combattant Belge, le Combattant Anglais et d'autres, cette teinte rouge peut passer au rouge très foncé, presque noirâtre chez certaines variétés foncées, de sorte que chez ces sujets, la face paraît presque noirâtre.   Dans ce cas, les autres excroissances charnues subissent cette même influence.  

Il existe aussi des cas particuliers et nous citerons comme exemple celui qui concerne la race Négresse (Nègre Soie).   Chez cette dernière la face est d'un violet noirâtre, mais avec ceci de particulier ,c' est que cette teinte envahit non seulement la crête et les barbillons, mais aussi la peau et le périoste.   

Celui de la race espagnole est également très spécial en ce sens que la face est blanche.   Chez cette dernière, il ne s’agit pas d'un phénomène dû à la pigmentation, mais bien à une affection spéciale, la dermatolytie.   

Pour être idéale, la face doit être dénudée (sauf quand le standard admet des plumules), de couleur uniforme, sans taches blanches ou noires, de texture fine, sans plis, replis et sans rides.  La face peut, dans certains cas, faire place à des favoris, notamment chez plusieurs races barbues.  Le pourtour d’œil, dit paupière circulaire ou encore caroncules oculaires, n'est autre chose qu'une membrane nue qui entoure les yeux.   Elle peut varier de couleur et de largeur suivant la race.   

PRINCIPAUX DÉFAUTS DE LA FACE :

Présence de taches blanches - chez certaines races à oreillons blancs, le blanc de ces derniers a tendance à envahir la face - Défaut grave

Présence de taches noires : parfois, elle se garnit de petits points noirs en assez grande abondance ; l'ensemble de la face paraît alors brunâtre.   Cette anomalie se dénomme face de bohémienne - Défaut très grave

Face plissée ou ridée - Défaut de moindre importance, sauf si le standard stipule le contraire.  

E) L’ OEIL

Supposant que tout le monde sait comment se conforme un œil, nous ne dirons que pour mémoire, que le globe oculaire est une coque membraneuse, globuleuse, sphéroïde, dont l'intérieur est rempli de parties semi fluides que l'on nomme milieux de l’œil.   Les parois de cette coque sont constitués :

·                 par une membrane externe, fibreuse, incolore et translucide dans sa partie antérieure qui constitue la cornée transparente , blanche et opaque dans le reste de son étendue  et que l’on désigne par sclérotique

·                 d'une membrane moyenne, musculo-vasculaire et pigmentaire, dont la partie postérieure s’appelle choroïde  et la partie antérieure l'iris

·                 d'une membrane interne, nerveuse, sorte d'expansion terminale du nerf optique et qui porte le nom de rétine .  

Les milieux comprennent :

·                 le cristallin , sorte de lentille, située à l'arrière de l'iris, au centre d'une zone circulaire qui dépend de la choroïde.  

·                 l'humeur aqueuse  en avant du cristallin

·                 le corps vitré  en arrière de cette lentille.   

Chez les oiseaux, le globe oculaire est fortement convexe au niveau de la cornée transparente, et, au contraire, aplati d'avant en arrière dans le reste de son étendue.   Ce bombement de la cornée transparente est encore rendue plus manifeste par le fait que la zone sclérotique qui l'entoure jusqu'à l'équateur du globe est presque plane.   

Ajoutons encore que chez les oiseaux, la CHOROIDE, ou membrane pigmentaire est noire, qu'elle possède dans son fond un réseau de fibres musculaires lisses et enfin qu'au point où pénètre le nerf optique, elle présente une lame triangulaire, plissée, vasculaire et pigmentée qui s’enfonce dans le corps vitré, dans la direction du cristallin, sans toutefois l’atteindre, le peigne .

En langage avicole, quand on parle de l’œil , il n'est très souvent question que de l’iris.   Sachons donc que l’iris est cette membrane qui, en avant du cristallin, constitue un véritable diaphragme percé d'une ouverture centrale, la pupille.   Cette dernière se dilate ou se resserre suivant l'intensité des rayons lumineux et la distance des objets sur lesquels se fixe la vue.  

LES PAUPIÈRES

Chez l'oiseau, la paupière inférieure l'emporte sur la supérieure, c' est la première nommée qui recouvre ainsi presque la totalité de la cornée, de plus, il existe une troisième transversale, dite nyclitante.   Elle est très développée et peut facilement couvrir entièrement la face antérieure de l’œil.   

Chez la poule, l’œil est une sorte de miroir dans lequel se reflètent beaucoup de facultés, de qualités et de défauts, en même temps que la santé ou la maladie.   

On sait sans doute qu'en colombophilie, il revêt une importance capitale, puisque dans ce minuscule organe, les connaisseurs veulent savoir lire l'instinct, l'endurance, les facultés reproductrices, etc.  .   .  

COLORATION DE L'IRIS

A première vue, la coloration de l'iris varie à l'infini chez les différents individus, selon les variétés, selon les races.   Au même titre que le bec, les tarses et la peau, l'iris peut subir certaines influences pigmentaires.   Sa teinte varie selon des règles pas encore entièrement définies.  

A proprement parler, on ne peut cependant retenir que quatre couleurs: le blanc, le jaune, le rouge et le noir.  

L'iris nous apparaît évidemment sous d'autres teintes.   Elles ne peuvent être retenues que comme teintes intermédiaires.   

L'iris blanc, que l’on désigne aussi par œil perlé est un iris non pigmenté.  La partie antérieure de l'iris se compose dans ce cas d'infimes petits corps microscopiques incolores qui réfléchissent la lumière.   

Il trouve son origine dans certaines races Malaises anciennes et se rencontre encore chez certains combattants asiatiques.   L’œil perlé est récessif vis à vis du jaune, Comme il semble d'autre part établi que les anciennes races malaises ont contribué à la création des races lourdes asiatiques, nous trouvons encore de nos jours la réapparition des yeux blancs dans les races lourdes asiatiques et celles qui leur sont apparentées.   Ce sont des retours ataviques.   Dans de nombreux cas, le pigment jaune laisse une trace verdâtre, c'est ce que l'on appelle les yeux verts ou yeux de poisson.   Ils constituent toujours une faute grave.   

L'iris jaune varie du jaune pâle à l'orangé et nous vient en droite ligne de l'ancêtre de notre poule domestiquée, le Gallus Gallus, dit BANKIVA.   

Certaines races asiatiques possèdent encore toujours l’œil jaune pâle.   Un œil jaune pâle sied toujours mal à un sujet pour laquelle le standard demande la teinte orange.   Il provient généralement d'une dépigmentation qui peut avoir des causes très profondes et il y a lieu de la sanctionner dans les jugements et d'éliminer les sujets atteints des parquets d'élevage.   

L'iris rouge et l'iris brun sont liés et apparentés.   L'iris brun est un iris rouge qui a subi l'influence du pigment noir ou mélanine.   Il est brun clair ou brun foncé selon le degré d'intensité produit par le pigment noir, influence qui ne se limite pas d'ailleurs à l'iris seulement, mais qui joue sur d'autres caractères dans la même proportion.   

L'iris rouge foncé et l'iris brun sont dominants vis à vis du blanc et du jaune.   Selon BOND et PUNNET , la couleur de l’iris est parfois liée au sexe.   Selon ces savants, les femelles auraient dans ce cas les yeux plus foncés que les mâles, par contre en ce qui concerne la couleur des tarses il se produirait le phénomène opposé.  

L'iris noir proprement dit n'existe pas.   On appelle iris noir, communément appelé œil de vesce, l'iris chez lequel la mélanine a eu une très forte prise sur l'iris rouge.   Le résultat donne un iris d'un brun très foncé, presque noirâtre qui se confond avec la pupille.  

INFLUENCES EXTÉRIEURES SUR LA COULEUR DE L'IRIS

Il faut d'abord savoir que l'iris n'arrive à sa teinte définitive et ne se stabilise qu'à l'âge d'adulte.   Pendant la période de développement de l'oiseau, l'iris change plusieurs fois de teinte et conserve assez longtemps une teinte un peu grisâtre, assez imprécise.  

Pendant la mue, l’iris perd généralement de son intensité, devient plus pâle, pour reprendre ses vives couleurs dès que la poule entre à nouveau en ponte.  

L'âge du sujet a aussi une influence sur sa couleur, Chez de vieux sujets, on remarque fréquemment que les yeux bruns s’éclaircissent assez singulièrement et ne sont plus d'une teinte bien uniforme.   Pour autant que les deux yeux restent identiques, la chose n’est pas très grave pour l’exposition des sujets.   Tout ce qui compte, c' est que la pupille reste bien ronde et nettement délimitée.   Cette caractéristique ne doit pas seulement être vérifiée en vue d'une participation éventuelle à une exposition, mais aussi quand on fait le choix des reproducteurs ou quand on fait l'achat de reproducteurs.  

Les individus dont l'iris prend des formes elliptiques, dont le contour extérieur de l'iris devient imprécis cachent généralement des malaises ou maladies profondes et doivent être sacrifiés sans pitié.  

AUTRES DÉFAUTS DE L’ŒIL

La plupart des défauts et leur degré de gravité ont déjà été traités dans le texte qui précède.  Il faut cependant savoir aussi que les sujets borgnes ou aveugles sont disqualifiés.   On rencontre encore un défaut, qui n’est pas commun, mais que l'on rencontre quand même de temps à autre, c'est ce que l'on appelle l’œil coulé ou l’œil cassé.   Sa particularité c'est de montrer une tache noire dans la partie jaune ou orangée de l'iris.   Parfois cette tache fait corps avec la pupille noire.   Ce défaut peut ne se montrer qu'à un seul œil.   Ce défaut disqualifie toujours le sujet.  

F) LES OREILLONS

Les oreillons  sont des excroissances charnues prenant naissance sous le conduit auditif (caché par le bouquet d'oreille), ils continuent les joues en se dirigeant vers les barbillons.  

Leur dimension et leur forme sont très variables.   Ils sont néanmoins fréquemment peu développés et en forme d'amande chez les anciennes races du terroir et chez les combattants, moyens chez les races asiatiques et apparentées ainsi que chez les italiennes, arrondis et bien développés chez des races comme la Java et la Hambourg, longs et ovales chez la Minorque, très longs et pendants chez l'Espagnole.  

Certaines races exigent des formes bien déterminées.   Chez la Bassette Liégeoise par exemple on les veut triangulaires à coins arrondis.   Dans ce cas le standard stipule toujours cette forme spéciale.  

Si les formes sont variées, il en est de même pour la coloration.   A proprement parler, il n'existe que deux teintes : la rouge et la blanche, qui sont les teintes dont hérita la poule domestique du Gallus Gallus.  

Les autres teintes sont amenées par des influences pigmentaires.   C'est ainsi que chez les races à pattes jaunes, l'oreillon passe souvent au crème et devient même soufré, sous l'influence du pigment jaune.  

Alors que l'oreillon reste blanc pur chez de nombreuses races et variétés, il passe au bleuté chez d'autres, pour parfois même prendre des reflets nacrés.  

L'oreillon rouge aussi subit ces influences et peut paraître noirâtre ou violacé.  

Dans certaines races obtenues par croisement entre sujets à oreillon rouge et sujets à oreillon blanc, on retrouve encore du blanc dans le rouge et du rouge dans le blanc pendant de longues années.   Même chez des races fixées depuis des dizaines d'années et plus, on peut encore s’attendre à ce retour atavique.   On dit alors que l'oreillon est sable.   Le standard détermine généralement la gravité de ce défaut.   

Disons pour terminer que la texture des oreillons doit être lisse, fine et sans rides.   Les oreillons blancs se détériorent beaucoup plus vite que les rouges.   Un simple coup de bec suffit généralement pour les déprécier

G) LES BARBILLONS

Les barbillons  sont en quelque sorte une continuation de la joue.   Ce sont des appendices charnus transparents, plats, prenant naissance sur les deux branches de la mandibule inférieure et s’allongeant devant la gorge.   La dimension et la forme des barbillons varie selon les races : chez certaines ils sont longs et très pendants, chez d'autres, ils sont plus ou moins arrondis et de longueur moyenne, chez d'autres enfin, ils sont petits et parfois même rudimentaires.   

Pour être bien conditionnés, leur grandeur doit montrer une certaine corrélation avec celle de la crête.   Les barbillons longs et pendants cadrent très bien avec une crête volumineuse, alors que de petits barbillons vont mieux avec des petites crêtes.   Leur texture est très importante.   On donnera toujours l'avantage aux sujets dont la texture des barbillons est très fine.   Les deux barbillons doivent être identiques, conformés de la même manière et posséder la même longueur .  Chez les races barbues les barbillons s’atrophient presque entièrement.  

Toutes les races domestiquées doivent posséder deux barbillons.  

Ils sont toujours rouges, à part quelques rares exceptions, où une pigmentation très intense peut les envahir.