Voir aussi: Dans ce chapitre


Le plan incliné

Copyright © Christian Delsanne pour CERB Club Des Éleveurs de Races Belges Ronquières Belgique

Le site du CERB a été créé en 1996.

Mises à jour en 2000, 2004, 2006, 2008 , 2010,2016 et 2021.



Bienvenue

Club Des Éleveurs De Races Belges Ronquières

Informer  | Inspirer

Bienvenue

Club Des Éleveurs De Races Belges Ronquières

Informer  | Inspirer

Les ennemis à quatre pattes

Il n’est pas nécessaire de s’inscrire pour naviguer librement sur ce site. Votre identité ne nous intéresse pas. La navigation est totalement anonyme

Des visiteurs importuns se permettent de temps à autre une incursion dans un colombier. Selon l'espèce, cela va de l'intervention discrète à l'hécatombe. Bien souvent l'éleveur se demande à quel animal il a affaire et comment l'éliminer. Chaque animal a sa façon de procéder, qui permet, le plus souvent, de l'identifier. C'est ce que nous allons voir.

LE CHAT

Tout d'abord le chat de la maison ou celui du voisin. La plupart du temps, il s'agit d'un animal mal nourri, abandonné, perdu, soit un de ces chasseurs invétérés qui sautent sur tout ce qui bouge. Les chats habitués aux pigeons dès leur jeune age ne présentent aucun danger pour les oiseaux qui s'habituent très vite à leur présence. Bien entendu, il faut toujours éviter qu'un chat goûte à un pigeonneau sacrifié par exemple. Ne tentons pas le diable. Quand c'est un chat du voisinage, l'affaire commence habituellement par la disparition d'un jeune au plateau. Quelquefois on en retrouve quelques restes, le bout de l'aile avec les jeunes rémiges quand il s'agit d'un pigeonneau près du sevrage. Mais à peu près tout est mangé, les os broyés au besoin. S'il en prend goût, il va revenir et s'attaquer de plus en plus gros. Il mange tout sauf les plumes, sur place ou dans l'alentours du colombier. L'élimination d'un chat pose des problèmes juridiques. Il faut s'efforcer de le capturer (attention ça mord, ça griffe) le mettre dans un récipient très résistant et ... s'efforcer d'en retrouver le propriétaire civilement responsable.

LE CHIEN

Dans des cas exceptionnels, c'est un chien qui réussit à s'introduire dans la volière ou le colombier. Là aussi, le chien de la maison devrait être habitué tout jeune (2-3 mois) aux pigeons. S'il y touche, une très énergique raclée avec sa victime au bout du nez le dissuadera, sa vie durant, de recommencer. Les chiens errants, c'est autre chose. La première chose, c'est d'avoir des fermetures qui tiennent et un treillis de bonne qualité. Généralement on entend qu'il se passe quelque chose. Les oiseaux terrorisés volent dans tous les sens. Le chien les gobe au vol et la plupart du temps ne les mange pas. Là aussi, capturer, faire constater les dégâts et rechercher le propriétaire responsable civilement.

LES NUISIBLES SAUVAGES

Avec les sauvages, cela devient plus subtil.

LES RATS

Il y a quelques années, un éleveur a été victime d'une rate qui avait des petits. Bien que disposant régulièrement des appâts empoisonnés, efficaces et bien consommés dans les bâtiments voisins, rien n'y fit.

Cela commença  par un oeuf, disparu d'un nid. Tiens ... et c'est tout. Peu après un pigeonneau de 8 jours disparaissait d'un autre nid. Puis un autre jeune retrouvé la cervelle et les muscles pectoraux mangés, sous une case. Et voilà que 2 à 3 jours plus tard une femelle qui couvait était retrouvée sur le sol, le crâne ouvert, la cervelle mangée et les pectoraux légèrement attaqués. Ne sachant à quoi il avait à faire, il consulta le garde-chasse qui opta pour un loir. On installa deux boîtes à belettes, mais deux femelles qui couvaient furent encore victime de la bête, puis enfin un matin un rat dans une boîte-piège. On constata qu'il s'agissait d'une rate allaitante qui avait résolu le problème de sa suralimentation de nourrice.

Puisque l'on a évoqué l'utilisation des appâts empoisonnés, très efficaces habituellement contre rats et souris, il est utile de faire une mise en garde; d'abord savoir quel est le poison qui imprègne les grains (toujours colorés en bleu, vert ou rouge). Le poison est spécifié sur la boîte. En cas d'accident, on ne peut rien faire si l'on ne sait pas à quel poison on a affaire.

Généralement, de nos jours, il s'agit de composés du coumafène  ou dicoumarol, qui provoque après quelques jours des hémorragies mortelles, Il faut très soigneusement disposer les grains et les renouveler à chaque fois qu'il n'y en a plus - hors de portée des pigeons (hors du colombier, sous les cases, derrière de grosses planches posées en biais le long du mur, etc.). Si par inadvertance un pigeon en a consommé (les cultivateurs en disposent quelques fois dans les champs contre les campagnols) il vomit du sang et ne tarde pas à mourir. Il faut leur injecter dès l'apparition de symptômes, ou même plus tôt si on soupçonne un telle intoxication, 50 milligrammes de vitamine KI naturelle (à l'exclusion de toute autre forme de vitamine K, qui serait inefficace), injection intramusculaire ou mieux intraveineuse. Continuer la cure 2 à 3 jours, soit en injection, soit par l'eau de boisson. Faire aussi vomir le pigeon pour voir s'il n'a plus de grains empoisonnés dans le jabot et enlever les appâts pour éviter d'autres accidents.

LES SOURIS

Les souris ne s'attaquent jamais aux pigeons mais polluent les graines par leur mine. Il faut les éliminer rapidement pour éviter leur prolifération, au moyen de piège, d'un poison ou d'un chat qui les préfère aux pigeons.

Les souris déchirent les sacs de grain et si elles ne sont pas dangereuses en tant que telle, leur présence dérange les occupants des nids et la graine est suffisamment chère pour éviter tout gaspillage.

LES PUANTS OU SAUVAGINES

Beaucoup plus graves sont les attaques de ce qu'on appelle les "puants" ou les "sauvagines". Ce sont surtout les belettes et les fouines. Leurs dégâts sont souvent liés à la nécessité de nourrir leur portée de jeunes. Les belettes, grosses comme le pouce, tout en longueur, passent les treillis et les fentes dans le bois avec facilité. Elles attaquent un seul, tout au plus deux pigeons qu'elles saignent par un trou minuscule. On pourrait avoir l'impression a première vue que le pigeon a reçu un plomb ou une petite balle, mais il n'en n'est rien. Si l'on n'arrive pas à repérer et fermer l'entrée, la belette va continuer ses prélèvements d'autant plus si elle élève une nichée.

LA FOUINE

Avec les fouines, au contraire, on ne fait pas dans la dentelle. Elles sont comme un lapin, tout en longueur aussi. Rien ne leur résiste et un de mes amis a constaté un matin la mort de plusieurs dizaines de pigeons. La fouine avait percé un trou dans le grillage qui n'a pas résisté à ses mâchoires. Lorsque la fouine est dans une volière, son instinct sanguinaire la pousse à tuer tout ce qui bouge, jeunes, adultes, tout y passe, si elle n'est pas dérangée dans sa folie meurtrière, elle ne quitte les lieux que lorsqu'il n'y a plus aucun signe de vie.

La fouine est maligne, méfiante, elle se laisse difficilement prendre dans un piège.

MOYENS DE PROTECTION

Le premier moyen consiste à empêcher toute intrusion dans les volières en fermant les ouvertures, portes, fenêtres, en utilisant un treillis solide à petites mailles. Un  chien, spécialement de petite race, qui passe ses nuits aux alentours des installations, empêchera les nuisibles de s'approcher. Dans les commerces spécialisés, on trouve des appareils qui émettent à intervalles réguliers des sons particulièrement aigus qui éloignent les nuisibles.

Chiens, chats, belettes, fouines, ont tous leur place et leur rôle à jouer dans la nature. C'est à nous éleveurs de prendre les mesures qui les empêcheront d'entrer en contact avec nos lapins, nos poules ou nos pigeons.