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Stress et facteurs de troubles

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Les facteurs de troubles sont tous les éléments qui peuvent, directement ou indirectement, influencer dangereusement l'état de santé des animaux. Il devient évident que la pluppart de ces facteurs sont des procédés d'élevage, si l'on examine la liste que nous en donnons plus loin.


L'influence que ces facteurs exercent sur la santé du troupeau est révélée en grande partie par la présence ou l'absence de parasites et des organismes qui déclenchent les maladies. On peut dire inversement que -la gravité des maladies causées par des parasites ou des organismes infectieux est influencée par la présence ou l'absence de ces facteurs.


Il en résulte que le maintien d'un troupeau en bonne santé suppose acquis ces deux points principaux :


- éloigner du troupeau les parasites et les organismes pathogènes ou les réduire au minimum,


- employer de bons procédés d'élevage pour réduire au minimum les facteurs défavorables.


Le premier point ne nous est que trop familier : on y fait fréquemment allusion sous le nom d'hygiène. Dans la pratique, l'hygiène consiste à démarrer avec des poussins en bonne santé, les loger dans des locaux propres, employer du matériel propre, isoler le contingent des jeunes du contingent adulte, exclure les porteurs possibles de maladies (visiteurs, oiseaux, passereaux, etc.) et, en général, utiliser tous les procédés qui empêchent l'apparition des maladies.


On trouve fréquemment qu'il est impossible d'écarter intégralement les agents porteurs de germes infectieux, malgré tous les efforts que l'on fait pour cela. Dans ces cas, la première chose à faire est de réduire à un minimum les germes de maladies et de maintenir le troupeau dans le meilleur état pour repousser leur attaque. Voilà où l'influence des facteurs de trouble est si importante. En général, à mesure qu'augmente  le nombre des organismes fauteurs de maladies reçus par les volailles, la mortalité et la gravité de la maladie s'accroît. L'issue de la bataille qui s'engage entre les organismes infectieux et le corps des oiseaux peut-être modifiée d'une façon appréciable en faveur de ces derniers s'ils sont bien nourris, dans une ambiance favorable et soumis à un programme sain d'administration


Mais si l'organisme des oiseaux doit supporter le poids supplémentaire de ces facteurs de troubles : une mauvaise nourriture, une ambiance défavorable et une mauvaise organisation, en plus de l'attaque des organismes infectieux, ce sont ces derniers qui ont l'avantage. Cela veut dire mortalité accrue, pertes de poids et retard dans le développement du troupeau.


L'organisation est également importante.


L'organisation peut être définie comme l'usage judicieux des moyens propres à accomplir les desseins de l'aviculteur. Nous pouvons admettre que le dessein d'un éleveur de poulets est d'élever les poussins avec un minimum de pertes, dans le minimum de temps, aux meilleures.


Voici une liste des "facteurs de troubles" pour un cheptel de jeunes sujets


- La (mauvaise) nutrition des parents.


- Mauvaise incubation.


- Coups de froid et excès de chaleur pendant le transport.


- Ambiance malsaine (par exemple, réemploi incorrect d'une vieille litière).


- Coups de froid et excès de chaleur  pendant  les premiers temps de l'élevage en poussinière.


- Sol froid.


- Mauvaise ventilation pendant les premiers temps à la poussinière.


- (Mauvaise) nutrition du troupeau pendant la croissance.


- Médicaments.


- Excitation.


- Surpeuplement (trop peu d'espace sur le sol et aux mangeoires et abreuvoirs).


- Maniement des volailles pour n'importe quelle raison.


- Exposition soudaine aux intempéries.


- Quelques maladies bénignes.


- Maintien dans le local de volailles d'âges différents.


- Consommation de nourriture éparpillée dans la litière.


- Compétition entre les sexes.


En nous référant à cette liste  examinons ces facteurs, en liaison avec le programme sanitaire de voire troupeau. Les trois premiers, nutrition des parents, mauvaise incubation et coups de froid ou excès de chaleur pendant le transport sont des points sur lesquels l'éleveur n'a que peu de contrôle direct, mais qui peuvent déterminer le type de démarrage de ses poussins. Il peut toutefois demander des renseignements relatifs aux procédés d'alimentation du troupeau des reproducteurs et aux procédés d'organisation chez son fournisseur.


Acheter des poussins chez un vendeur consciencieux, situé à proximité de l'exploitation, constitue souvent une affaire satisfaisante. Une préparation et des projets bien établis pour amener les poussins à faire un bon départ dès qu'ils parviennent à l'élevage sont l'un des principaux soins de l'éleveur.


Leur procurer un local propre, un matériel propre et de la litière fraîche protège les poussins contre le danger d'un contact avec une dose massive d'organismes infectieux qui peuvent s'être accumulés pendant l'élevage d'un troupeau antérieur.


N'employer pas à nouveau une vieille litière. C'est là un procédé habituel chez certains éleveurs. On peut le faire sans conséquences sérieuses si le dernier lot d'oiseaux était relativement indemne de maladies contagieuses. C'est toutefois un procédé hasardeux à employer, surtout si le dernier troupeau a souffert de certaines maladies. On a des preuves que la litière en compost a la faculté de se débarrasser elle-même des agents porteurs de germes de maladie, mais l'éleveur ne doit pas faire l'erreur de croire que toute vieille litière, dans n'importe quel état, est l'équivalent de la litière en compost. Il y a une grande différence.


Contrôler le fonctionnement du matériel de chauffage bien avant l'arrivée des poussins évite des coups de froid et des excès de chaleur pendant cette période critique de la vie des poussins.


Une litière couvrant bien le sol réduit les possibilités de gel du fait des sols froids.


La ventilation peut ne pas apparaître pour beaucoup de gens comme un problème critique avec les jeunes poussins, mais elle peut l'être, surtout si l'on utilise une éleveuse à flamme libre. La combustion du gaz, du bois ou du charbon s'ajoute à la respiration des poussins pour vicier l'air dans le poulailler. Si la ventilation n'est pas suffisante, les poussins peuvent suffoquer par manque d'oxygène, ou être empoisonnés par les émanations d'acide carbonique.


Les poussins qui mangent et boivent immédiatement après avoir été placés sous le cône de l'éleveuse prennent un bon départ.


Il est donc essentiel d'avoir la nourriture et l'eau toute prête auprès du cône. Il est fort important d'éviter les coups de froid à cet instant. Les poussins qui ont froid recherchent le cône de l'éleveuse et non pas la nourriture ni la boisson.


L'immunisation contre les maladies que l'on  peut éviter par la vaccination dans les régions où elles sévissent constitue une partie d'une bonne gestion, au même titre qu'une bonne nutrition, une bonne ventilation et un bon élevage. C'est le cas particulier pour la maladie de Newcastle, la laryngotrachéite, la variole aviaire.


Pour maintenir à un minimum la réaction de la vaccination, il est extrêmement important d'empêcher, à ce moment, tout facteur de troubles additionnel. Il est bon de faire usage de la vaccination contre la maladie de Newcastle de bonne heure, quand les poussins sont sous l'éleveuse où l'on peut contrôler le degré de chaleur, et avant qu'ils n'aient été exposés àd'autres maladies qui compliqueraient la situation.


Pendant la période de croissance, les troupeaux sont soumis à des conditions variables, dont chacune peut devenir un facteur de troubles. Les bons éleveurs essaieront de réduire au minimum ces changements. Quand ils sont indispensables, on y aura recours graduellement, pour causer au troupeau le moins de dérangement possible.


Un passage brutal du petit abreuvoir en verre pour poussins aux abreuvoirs automatiques, ou à d'autres systèmes d'abreuvoirs,  peut être la cause de grave es déshydratations du troupeau, en raison de la difficulté qu'éprouvent les poussins à repérer la nouvelle source d'eau. Un apport illimité d'eau propre est essentiel pour maintenir le troupeau en bonne santé. Quand on procède à un changement de ce genre, il faut conserver les deux types d'abreuvoirs pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que les oiseaux se soient habitués au nouveau système.


Une bonne ventilation est aussi nécessaire aux oiseaux en croissance que l'eau fraîche. Une ventilation médiocre dans un local entraîne l'humidité de la litière, qui aide à son tour au développement d'oocystes  coccidiens infectieux et favorise les oeufs des vers. Une ventilation défectueuse a également comme résultat une accumulation excessive des vapeurs d'ammoniaque. qui amène une ulcération du globe de l'œil et même éventuellement la cécité.


Un régime manquant des vitamines et des principes nutritifs essentiels peut rendre certains tissus plus accessibles à la pénétration par des éléments infectieux. Un troupeau bien nourri est moins sujet à des accidents dus à des facteurs de troubles que celui qui se trouve dans un état d'affaiblissement dû à une alimentation médiocre.


Bien qu'on administre les remèdes, il ne faut pas perdre de vue que le médicament en soi peut jouer le rôle de facteur de troubles. C'est le cas, en particulier, de drogues, amères et irritantes. Une dose exagérée d'une drogue, anodine en soi, peut avoir le même effet. Avant d'utiliser un remède sans discrimination, on devrait toujours envisager la possibilité des répercussions indirectes qu'il peut avoir sur le troupeau.


Le nettoyage à grande eau du poulailler peut être inscrit dans la catégorie des facteurs d'excitation cités plus haut. A moins de nécessité absolue, on ne doit pas infliger ce traitement au troupeau.


Le surpeuplement d'un local joue le rôle de facteur de troubles de bien des façons. Le surpeuplement sans un espace suffisant pour les mangeoires et les abreuvoirs n'encourage pas la croissance maxima. Il paralyse le système de ventilation, ce qui entraîne en fin de compte l'humidité de la litière  Plus le nombre des oiseaux est élevé dans un espace donné, plus ils sont en contact entre eux et plus grande est la concentration des parasites et des éléments infectieux. Quand une maladie se déclare, les perles sont plus élevées en raison du tassement et du nombre des volailles affaiblies et foulées aux pieds.


La manipulation du troupeau, quand on applique aux volailles une médication individuelle, vaccination ou autre, cause une excitation dangereuse et un désordre général. à moins que l'on ne procède avec beaucoup de soin.


Dans ces conditions, les oiseaux ont tendance à s'empiler et à se tasser, ce qui produit un excès de chaleur. S'ils sont découverts et placés dans un local froid, le résultat inévitable est un coup de froid.


L'exemple classique de l'effet qu'un  coup de froid peut produire sur la résistance d'une volaille à la maladie, a été démontré par Pasteur qui montra que les poulets pouvaient être infectés après avoir été refroidis pendant plusieurs heures dans un bain d'eau froide. Ce traitement peut avoir été beaucoup plus brutal que celui infligé à des oiseaux simplement découverts après avoir été soumis à un excès de chaleur, mais cela démontre que le coup de froid, ou un changement brutal de température, sont des facteurs de troubles.


Non moins importantes sont les variations extrêmes de température pendant certaines saisons de l'année : elles échappent au contrôle de l'homme. Mais l'influence sur les volailles des changements brusques de température. peut être considérablement amoindrie par la vigilance d'un bon éleveur.


Il ne faut pas perdre de vue que beaucoup de ces facteurs de troubles passeraient inaperçus s'ils se présentaient seuls et que c'est seulement quand plusieurs d'entre eux se combinent que leur effet se manifeste aux yeux de l'éleveur.


Quelques maladies bénignes peuvent aussi ne pas être remarquées, mais contribuent à l'apparition d'autres affections, comme cela peut arriver dans beaucoup d'affections respiratoires chroniques. Il faut ajouter que le fait de priver un troupeau de sa vitalité habituelle constitue en définitive un facteur de troubles.


Le fait de parquer ensemble des volailles qui ne sont pas du même âge ne constitue pas en soi un facteur de troubles -si les oiseaux sont séparés par groupes d'âges. Toutefois, la possibilité de cette situation étant une source constante d'infection pour tout groupe d'oiseaux qui arrive, cela constitue un risque de désordre en puissance.


De même la consommation de nourriture éparpillée devient un facteur de troubles en puissance, qui dépend du type et de la concentration des organismes picorés dans la litière.


La compétition entre les sexes n'est probablement pas un problème majeur pour les éleveurs de jeunes volailles. Mais quand les volailles grandissent et que le coquelet commence à prendre conscience de sa personnalité, cela peut devenir un facteur de troubles dans un troupeau où les oiseaux sont mélangés.


Il serait certainement faux de croire que chaque fois qu'un aviculteur viole une loi de bonne pratique d'élevage, il en cherche quelque effet notable sur son cheptel. Ce n'est pas nécessairement vrai. L'important, pour la bonne administration d'un élevage, est d'éviter l'accumulation des "facteurs de troubles" qui tendent à diminuer la résistance des oiseaux.


Et c'est pourquoi la pratique d'une bonne administration de votre élevage est votre meilleur programme pour la santé de votre cheptel.