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Cannibalisme

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Si vous n’avez jamais été confronté au cannibalisme chez vos volailles, vous ne pouvez pas vous figurer quel aspect coûteux, fastidieux et décourageant de l’élevage il représente. Celui qui ne s’y est jamais heurté et qui déclare tranquillement qu’il n’a jamais eu d’ennuis de ce genre n’en est pas à l’abri. Il a seulement de la chance.


Le cannibalisme peut se présenter chez les poussins, les poulettes ou le troupeau de pondeuses. Ce peut-être le piquage des pattes, l’arrachage des plumes ou le piquage de l’anus. Ce peut être un piquage complet, qui peut détruire les volailles les plus profitables d’un troupeau ou la combinaison de deux de ces vices ou davantage.


La cause peut être le surpeuplement, la chaleur excessive, la ventilation défectueuse, le goût ou la vue du sang, ou cela peut venir de ce que les volailles n’ont rien à faire. Quelques uns des pires cas de piquage des pattes se sont produits quand les volailles étaient élevées sur une litière dure ou lisse sur sa surface.


Une chose est sûre. Il faut y remédier aussi tôt que possible. Il ne faut surtout pas laisser le cannibalisme devenir une habitude par un nombre appréciable de volailles dans le troupeau.


Aucune maladie n’est plus difficile à maîtriser. Elle peut débuter chez les volailles agressives, chez les matamores et les meneurs du troupeau, puis se répandre jusqu'à ce qu’un pourcentage important de ce troupeau soit affecté.


Dans tous les cas, il faut écarter du troupeau les sujets piqués et les protéger aussi longtemps qu’ils présentent des blessures.  Toute apparence de sang sur le corps d’une volaille, quel que soit son âge, en fait une victime. Si la chose est possible, il est aussi indiqué d’écarter l’agresseur, le piqueur. Mais dans bien des cas, il s’avère difficile de le repérer.


Les débutants qui se heurtent au cannibalisme en sont souvent arrivés à la conclusion que quelque chose, dont les oiseaux ont besoin, manque dans leur nourriture. D’autres ont dit qu’il a dans le sang quelque chose qui satisfait ce besoin. Toutefois, des expériences ont montré qu’il y a là dedans quelque chose de plus que ce qu’ils avaient supporté d’abord. Dans certains cas, par exemple, un apport de sel dans le régime a pu avoir une action efficace, mais le plus souvent, ce moyen n’apporte aucun remède et l’on ne peut s’y fier. Si l’on exagère la dose, il peut en résulter des inconvénients. En général, ce n’est pas là un procédé populaire.


On sait qu’on a obtenu des résultats en suspendant, ou en mettant en présence du troupeau, une botte de foin ou de toute autre matière fibreuse. Mais, après avoir commencé avec du foin ou de la verdure, on ne peut interrompre ce régime sans inconvénients et un excès de fibres dans l’alimentation n’est guère à recommander. L’un des moyens les plus sûrs de mettre fin au cannibalisme consiste à donner aux volailles de grosses quantités de cosses d’avoine. Mais il est évident que c’est quelque chose dans la cosse, outre la fibre, qui agit. De plus, un régime de ce genre, donné continuellement, amènerait bien entendu des complications.


Au nombre des méthodes rapides et sûres de combattre le cannibalisme, on peut se fier, pour couper court à ces ennuis, à un obscurcissement du local et son éclairage avec des lampes rouges et une teinte rouge donnée aux fenêtres. Toutefois, s’il devient nécessaire de modifier l’ambiance de telle sorte que les volailles soient exposées à la lumière normale du jour, il y a des chances pour qu’elles s’adonnent de nouveau au piquage. De plus, en peignant les fenêtres en rouge, si l’on gêne la ventilation, cela peut suffire en soi pour déchaîner de nouveau le vice.


Une très vieille et très ordinaire méthode de stopper le cannibalisme, surtout chez les poussins, consiste à couvrir les régions piquées ou sanguinolentes d’une pommade rouge amère. Alors, quand les volailles qui se livrent à ce vice sentent le goût amer de la pommade, il est probable qu’elles récidivent moins.


Toutefois, dans les cas graves, il nécessaire de répéter l’application de l’onguent car, après l’absorption d’une dose par un certain nombre d’oiseaux, le reliquat de pommade perd de son caractère repoussant et d’autres “  piqueurs ” peuvent ne pas en être écartés. Mais il faut traiter tous les sujets piqués et il est recommandé de les enduire tous afin de donner aux cannibales le goût répété de la pommade.


Bien que le cannibalisme chez les poussins entraîne souvent de lourdes pertes, celles-ci ne sont pas aussi coûteuses pour l’éleveur que les formes de piquages que l’on rencontre chez les sujets plus âgés, en particulier chez les pondeuses. Quelques unes des raisons de ce fait sont, naturellement, que l’on a investi plus de capital dans les volailles âgées que dans les poussins et, ensuite, que le  piqueur est en général une volaille qui a commencé à pondre. Il en résulte souvent la destruction d’une volaille  qui aurait pu devenir l’une des meilleures pondeuses du troupeau.


Les moyens mécaniques pour combattre le cannibalisme ont constitué un pas en avant dans la bonne direction. Parmi eux, on trouve un dispositif qui se fixe sur le bec, ordinairement au moyen d’une tige qui passe dans les narines. Un autre appareil est une garde en métal qui couvre le bec de l’oiseau quand il tente d’en attaquer un autre, mais laisse le bec libre quand il mange ou boit. Une autre protection consiste en un bouclier fixé sur le rectum de la volaille.


Dans tous les cas cependant le sujet doit être abordé sous l’angle de la prévention plutôt que de la guérison. Une grande partie des pertes pourrait être évitée avant que le mal ne se déclare.


Évitez tout d’abord le surpeuplement des locaux, quel que soit l’âge des volailles abritées. N’oubliez pas que les poussins croissent très rapidement et que ce qui pourrait constituer un espace suffisant aujourd’hui peut très rapidement devenir exigu et frappé de surpeuplement la semaine suivante. Surveillez l’espace au sol mais aussi  celui dévolu aux mangeoires, aux abreuvoirs et aux perchoirs.