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Introduction

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 Le lapin est un rongeur. Si des siècles de domestication ont atténués son caractère craintif et nerveux, beaucoup de problèmes digestifs sont directement liés à son émotivité. Timide et craintif, il s’effarouche rapidement lorsqu’il se sent menacé. Dans l’élevage, tout stress sera donc évité au maximum. Les visites d’étrangers à l’élevage seront réduits au strict minimum et les excès de bruit ( cris de chiens, d’enfants, bruits intempestifs lors de travaux dans l’élevage) seront évités à tout prix. L’emplacement de l’élevage n’est donc pas à négliger. Dans certains élevages, pour limiter au mieux le stress dû au bruit, la radio fonctionne en permanance durant la journée. Une façon de créer un bruit de fond constant évitant aux lapins de sursauter au moindre bruit.

La denture du lapin.

Etant un rongeur, le lapin dispose d’une denture particulière. Elle comprend 28 dents, des incisives et des molaires mais pas de canines. Parmi les 16 dents de la machoire supérieure, on compte 4 incisives et 12 molaires réparties de chaque côté de la machoire. A la machoire inférieure il n’y a que douze dents dont deux incisives et 10 molaires également réparties de chaque côté de la machoire.

L’espace dépourvu de dents entre les incisives et les molaires s’appelle la barre.

Les incisives de la mâchoire supérieure sont spéciales par leur forme, leur structure et leur emplacement. Les 2 incisives principales présentent un sillon  longitudinal qui donne l’impression qu’elles sont quatre.

Ces 2 incisives sont doublées à l’arrière par 2 autres petites incisives situées contre les premières. Ces incisives sont longues, régulièrement incurvées et solidement implantées dans l’os du maxillaire.

Les incisives inférieures sont un peu plus larges et longues. Lorsque le lapin ferme la bouche, les 2 incisives de la mâchoire inférieure portent contre les 2 petites incisives de la mâchoire supérieure. N’ayant pas d’émail à leur face postérieure, l’usure est plus rapide en arrière qu’en avant. Come les incisives qui servent à ronger ont une croissance rapide et constante, elles sont sans arrêt taillées en biseau. Vu cette croisance constante, il importe d’adapter le régime alimentaire pour assurer une usure normale. L’alimentation doit contenir suffisamment de matières solides et ligneuses comme des croûtes de pain rassis, des carottes fibreuses, des tiges dures et plates ou des rameaux divers comme ceux de bouleau, de saule...Le lapin doit en effet pouvoir grignoter et ronger pour éviter un allongement anormal de ces incisives.

Suite à une casure d’une incisive ou à une déviation après un accident quelconque de la mâchoire du lapin, l’équilibre entre les dents peut être rompu. On peut alors voir des incisives inférieures sortir de la bouche du lapin ou ds incisives supérieures se recourber à l’intérieur de la bouche. Dans ces cas extrêmes, il va de soi que le dérèglement des fonctions de la mâchoire est important, pouvant aller jusqu’à la mort de l’animal.

Comme on vient de le voir, le rôle ds incisives est de ronger les aliments. Ceux-ci ne sont jamais introduits en entier ou en gros morceaux dans la bouche - d’ailleurs, les lapins n’ouvrent jamais largement leur bouche -, mais seulement en petits morceaux ou en lamelles. Une fois introduits, ces morceaux sont broyés par les molaires.

Celles-ci comportent des crètes et des sillons qui s’encastrent très exactement dans ceux des dents qui viennent à leur contact. Les molaires de la mâchoire supérieure dépassent celles de la mâchoire inférieure. Lors de la mastication, la mâchoire inférieure se déplace d’avant en arrière et d’arrière en avant, la mâchoire supérieure étant fixe. Ces mouvements permettent un broyage très fin de la nourriture, ce qui est capital pour la digestion. On a en effet constaté qu’après une période de privation de nourriture, le lapin peut manger trop rapidement, ce qui provoque un broyage insuffisant. Les particules alimentaires peuvent dès lors causer des problèmes digestifs.

Après l’ingestion : l’estomac

Après ingestion et mastication, la nourriture passe par l’oesophage pour arriver dans l’estomac. La partie antérieure de l’estomac, peu musclée, subit peu de contractions. L’estomac n’est jamais vide. Il contient des aliments, mastiqués assez secs. La progression de ces aliments vers l’intestin se fait sous la poussée des aliments ingérés ultérieurement. C’est la raison pour laquelle le lapin mange fréquemment mais par petites quantités. La nourriture reste dans l’estomac pendant 3 à 6 heures. Les sucs gastriques sont très acides, le pH est de l’ordre de 1,5. La sécrétion biliaire est très importante proportionnellement au poids de l’animal. Globalement, l’estomac du lapin joue un rôle réduit dans la digestion, les organes les plus importants sont l’intestin grêle et le caecum.

Digestion intestinale

L’intestin du lapin comprend 4 parties distinctes, comme on peut le constater sur le schéma suivant : l’intestin grêle, le caecum, le colon et le rectum.

L’intestin grêle (duodénum, jéjunum et iléon) a une longueur pouvant aller jusqu’à 3 mètres. Le transit des aliments y est assez rapide : il varie de 10 à 60 minutes. Une digestion partielle se fait dans l’intestin grêle : les composants nutritifs les plus dégradables pasent, au travers de la paroi intestinale, dans le sang. Mais 95 à 97% des aliments passent dans le caecum, à la faveur de contractions venant de l’iléon et se propageant plus ou moins loin dans le caecum.

Le caecum  a une masse importante, c’est un appendice de forme spiralée, cette forme étant due aux replis d’une membrane interne. Les aliments y circulent dans les deux sens, en un mouvement d’aller et retour rendu possible par la forme spiralée et les mouvements naturels (péristaltisme) de cet organe. Les contractions diverses dans le caecum

- ondes de remplissage venant de l’iléon et de vidange dans le colon - permette un intense brassage de la masse alimentaire. C’est dans le caecum que les transformations les plus importantes sont opérées, sous l’effet de la flore bactérienne. Les bactéries cellulolytiques dégradent la cellulose et les bactries protéolitiques, les protéines. Ensuite, d’autres protéines sont synthétisées ainsi que des vitamines du complexe B. Ces bactéries utiles ne doivent donc pas être détruites par un traitement quelconque.

Le transit dans le caecum dure de 6 à 9 heures.

La caecotrophie

Après passage dans le caecum, la nourriture est amenée par contractions vers le colon. Au niveau du caecum et de la première partie du colon, il y a formation de petites pilules, bien plus petites que des crottes normales. Pratiquement, il y a une distinction entre ces petites particules, riches en éléments nutritifs, et des particules assez grandes qui contiennent des débris végétaux et qui forment les crottes dures.

Les petites pilules sont renvoyées vers le caecum où les bactéries les transforment. De temps en temps, souvent, au matin, il y a arrêt du renvoi de ces particules. Le contenu du gros intestin avance alors sous forme de boulettes en grappes entourées de glaires, de consistance molle et riches en eau. Ce sont les caecotrophes. Le lapin recueille les caecotrophes à l’anus et les absorbe au fur et à mesure de leur émission. On n’en retrouve donc pas dans la litière.

La caecotrophie commence vers 3 semaines ou au sevrage, dès que les lapereaux se mettent à manger des aliments solides.

L’intérêt de la caecotrophie est grand : les aliments mal digérés ou plus dificiles à digérer passent une seconde fois par l’appareil digestif avant d’être éliminés. Le lapin y trouve une abondance de corps microbiens, de protéines et de vitamines venant du caecum. Sans la caecotrophie, ces aliments très riches seraient perdus car il n’y a pas d’absorption digestive notable au niveau du colon, du caecum et du gros intestin. Il importe donc de ne pas déranger le lapin, car toute forme de stress peut perturber ce phénomène.