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La cabane au fonds des bois

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En ce jour du 24 décembre, Sylvie et Robin travaillaient avec leur père au plus profond d'une forêt de montagne.


Sur la fin de l'après-midi, deux longues oreilles pointèrent au bord de la clairière. Abandonnant la serpe, les enfants du bûcheron se lancèrent à la poursuite de l'animal. Le père les rappela :


- Robin ! Sylvie ! Où allez-vous ?


- On a vu un levraut des neiges, Papa ! On va l'attraper !


Hop ! Hop ! Les pattes du jeune lièvre se détendaient comme des ressorts tandis que les enfants couraient derrière en riant. Pris par le jeu, ils ne prêtèrent pas attention à la tempête de neige qui commençait. Le lièvre disparut dans des tourbillons de flocons ; le frère et la sœur s'inquiétèrent « De quel côté se diriger ? »


Main dans la main, ils appelèrent :


- Papa ! Papa !


Seul le vent leur répondait. Le lièvre blanc réapparut. Ses bonds sur place semblaient dire : « Suivez-moi ! Je sais où aller ! »


Robin et Sylvie grimpèrent sur ses traces vers les sommets, passèrent un col. La tempête s'arrêta, une vallée inconnue apparut. Près d'un torrent gelé, contre un sapin géant scintillant de guirlandes, se tenaient une petite maison et son immense cabane.


Le levraut alla directement gratter à la porte. Grat ! Grat !


La porte s'ouvrit sur un bonhomme à la barbe blanche qui prit le levraut dans ses bras et s'exclama joyeusement :


- Ah, Carolus, te voilà ! Héldise te cherchait partout !


Une bonne femme au fichu rouge vint dire derrière lui :


- Nono, voyons, fais entrer ces enfants, il fait si froid dehors !


Carolus fila s'installer comme un chat dans le panier à bûches près du feu. Devant un bol de lait chaud au miel, les enfants racontèrent comment ils s'étaient perdus, puis Robin demanda :


- Pourquoi il est décoré, votre sapin ?


Héloïse répondit :


- Parce qu'à minuit ce sera Noël, qui est aussi notre jour de fête, à Nono et à moi.


- Votre fête ? s'étonna Sylvie.


- Oui, écoutez bien !


Et elle articula lentement en avançant les lèvres :


- No-no-Hél... oïse ! No-Hel ! Noël, quoi !


Quelle grimace ! Cela fit rire Carolus et les deux enfants.


Nono dit alors :


- Il y a aussi une surprise pour ceux qui viennent chez nous ce soir. Venez voir !


Sylvie et Robin suivirent Héloïse et Nono dans l'immense cabane où attendaient des milliers, des millions de cadeaux !


- Vous pouvez en prendre plusieurs, dit le bonhomme Nono ; des cadeaux, nous en fabriquons toujours trop, car nous n'avons pas assez de visites !


Sylvie choisit un cerceau, une maison de poupée, puis réfléchit et dit :


- Est-ce que je peux prendre quelque chose pour mon ami Luc... et aussi pour François ?


Son frère, qui s'était décidé pour un petit établi de menuisier, continua :


- Et moi, pour Arthur, Violaine et la vieille Mathilde ?


Les deux enfants n'avaient pas assez de bras, ou leurs bras n'étaient pas assez grands pour contenir de quoi faire plaisir à tous leurs amis.


Héloïse alla siffler sur le pas de la porte.


Dans un bruit de grelots, un traîneau volant tiré par des rennes apparut. Nono dit alors :


- Il est temps, maintenant, de vous ramener chez vous.


Minuit sonnait quand le traîneau se posa sur la chaumière de Robin et Sylvie. Nono et Héloïse les embrassèrent, et Carolus agita les oreilles pour leur dire : « À bientôt, dans la forêt ! »


Dans la chaumière, leur père tâchait de rassurer leur mère :


- On va les trouver, nos petits, ne t'inquiète pas...


Soudain, le feu faiblit. Les parents sursautèrent en entendant : « Bonsoir, Papa ! Bonsoir, Maman ! » Quelle surprise ! Quelle joie ! C'est par la cheminée que leurs enfants leur revenaient !


« Robin et Sylvie étaient retrouvés ! » : les gens du village défilèrent dans la chaumière quand ils surent la nouvelle.


À cette occasion, chacun reçut un cadeau que Robin et Sylvie choisissaient dans un gros tas.


Nono et Héloïse, sur le toit, en entendant les cris de plaisir, se dirent :


- Mais voilà comment fêter vraiment notre fête de Noël !


Puis, ils ajoutèrent :


- Bonne idée !


Et ils partirent immédiatement, de cheminée en cheminée, distribuer ce soir-là les cadeaux qui restaient.